Faux Observateurs électoraux USA aux Gabon
Fraude électorale au Gabon: Les faux observateurs électoraux américains d'Omar Bongo. |
Omar Bongo a menti à la nation gabonaise et au monde en faisant croire le 13 septembre dernier que des observateurs indépendants venus des USA s'étaient rendus au Gabon pour y observer les préparatifs des élections présidentielles du 5 décembre prochain. L'Union, quotidien gouvernemental gabonais à la solde du régime, au travers d'un article écrit par un certain A. MIMONGO (Voir ce lien: http://www.bdpgabon.org/content/view/2242/9/) avait en effet publié le 13 septembre 2005 qu'une délégation américaine de "quatre observateurs indépendants", délégation "conduite par le Pr. Jasper Snif, doyen de la Faculté des affaires publiques de l'université Californienne de Harvard (USA)," s'était rendue au Gabon pour "une mission d'évaluation du processus de démocratisation dans notre pays et surtout s'enquérir des conditions de préparation du prochain scrutin présidentiel." A. Mimongo affirmait également dans le même article que les fameux observateurs avaient, aussitôt arrivés au Gabon, rencontré le président de la Commission nationale électorale, Gilbert Ngoulakia, qui se dit "ravi" au sortir de la réunion car selon lui "cette présence d'observateurs internationaux indépendants répond aux vœux formulés par l'opposition et surtout coupe court à toutes les conjectures et autres au rumeurs sur le tripatouillage chaque fois qu'une élection est organisée dans notre pays." Les fameux observateurs devaient aussi, toujours selon L'Union, avoir "d'autres séances de travail avec toutes les autres composantes directement impliquées dans l'organisation des élections dans notre pays. Notamment le président de la Cour constitutionnelle et le ministre de l'Intérieur." Eh bien, tenez-vous bien, chers Gabonais, c'était un gros mensonge. Les enquêteurs du BDP-Gabon Nouveau ont travaillé à dénicher aux Etats-Unis qui pouvaient bien être ces quatre observateurs indépendants dont les noms ne furent jamais révélés, en dehors du fameux chef de la délégation appelé "Jasper Snif". L'enquête menée par le BDP-Gabon Nouveau non seulement sur le site Web d'Harvard et auprès des autorités de cette université a révélé l'un des plus gros mensonges de la République. Voici la liste des mensonges: Selon l'Union, Jasper Snif, est "doyen de la Faculté des affaires publiques de l'université Californienne de Harvard (USA)" Mensonge 1: FAUX. Il n'y a aucun Jasper Snif à Harvard, encore moins comme doyen d'une faculté appelée "Faculté des affaires publiques". Mensonge 2: FAUX. Il n'y a aucun Jasper Snif "professeur" à Harvard, surtout pas un à qui on donnera se titre en l'appelant "Professeur Jasper Snif". Mensonge 3: FAUX. Il n'y a aucune faculté des Affaires publiques à Harvard. Mensonge 4: FAUX. Harvard n'a aucun campus en Californie et n'est pas une université californienne. Harvard est basée dans l'état du Massachusetts avec des campus à Boston et Cambridge dans le même état. Voici, pour le prouver, la liste des facultés actuellement existantes à l'université d'Harvard, avec le nom de chacun des doyens en service.
Comme on peut le voir, il n'y a dans cette liste ni de "Jasper Snif" comme doyen, ni de "faculté des Affaires publiques". On voit donc déja que dans une seule phrase, L'Union a empilé quatre gros mensonges. Mais ce n'est pas fini. Nos enquêteurs se sont livrés par la suite à un jeu de détection électronique. Sur Google, les enquêteurs du BDP-Gabon Nouveau ont cherché le nom de "Jasper Snif", avec l'attente simple que le nom d'un doyen aussi célèbre dans une aussi prestigieuse université américaine y apparaîtrait forcément. Mais du fameux Jasper Snif, rien. Une recherche dans le moteur de recherche de l'Université d'Harvard n'a rien donné non plus. En fait, la seule fois où ce nom apparaît dans les résultats de recherche sur Google, c'est dans le fameux article de L'Union repris sur le site du BDP et d'autres sites répercutant les nouvelles gabonaises sur Internet. Rien d'autre. Et juste au cas où les journalistes de L'Union auraient mal épelé le nom, nos enquêteurs ont cherché "Jasper Sniff" ("Sniff" avec deux "f"). Ceci n'a rien donné non plus. Juste pour appuyer leurs recherches et en avoir le coeur net, nos enquêteurs ont cherché le nom des autres doyens de faculté à Harvard. Tous leurs noms sont apparus sur Google sans problème, prouvant ainsi leur existence. Conclusion: Jasper Snif ou Jasper Sniff n'existe nulle part aux USA comme professeur à Harvard ou quoique ce soit d'autre. Approché par un de nos enquêteurs, M. Joe Wrinn, Directeur du bureau de l'information (Director of the News Office) à Harvard, a démenti l'information de L'Union, arguant que "Harvard University n'a pas de campus en Californie, donc l'information contenue dans cet article (de L'Union) n'est pas vraie." Evidemment, le régime Bongo ne sait pas que l'Université d'Harvard, qui jouit d'un budget supérieur à celui de tout l'état gabonais, pourrait porter plainte au gouvernement gabonais pour médisance et atteinte à l'honneur, intégrité et à l'image de l'institution. Le BDP-Gabon Nouveau écrira sous peu au Président de cette université pour lui suggérer de porter plainte contre l'état gabonais qui a, par cet acte diabolique, mêlé le très respecté nom d'Harvard à une fraude mafieuse internationale. Alors, les questions qui se posent sont les suivantes: qui Omar Bongo a-t-il présenté mensongèrement aux Gabonais comme une délégation de "quatre observateurs américains indépendants" venant d'universités célèbres aux USA? Pour quel but? La raison est simple: cet acte, qui est un acte de trahison nationale entre dans la droite ligne de ce que le régime quadragénaire d'Omar Bongo prépare déjà: une fraude électorale massive. Dans ce processus de fraude, ces faux observateurs ne constituent que la pointe visible de l'iceberg. Mais sous la boue du bongoïsme diabolique se cachent en fait les préparatifs d'une fraude électorale telle que le Gabon n'en a jamais connue. Cette fraude s'articulera sur: - des listes électorales préfabriquées Et ce n'est-là qu'une liste non exhaustive. Tout est donc fait aujourd'hui pour assurer la réelection illégale de Bongo, à un moment où tout le monde sait qu'au Gabon, une abstention record de 90% est attendue et que Bongo pourrait être battu aujourd'hui par un chien, tellement les Gabonais en ont marre de ce vieux président auto-proclamé et incompétent devenu gaga et rigolo internationalement. C'est donc un vrai coup d'état électoral et anti-constitutionnel qu'Omar Bongo prépare contre le peuple gabonais. Le peuple gabonais, devant une telle irresponsabilité du régime Bongo, se doit de ne donner aucun crédit à toute élection organisée par ce régime car il ne peut garantir aucune transparence électorale. La seule élection acceptable au Gabon serait une élection entièrement organisée par l'ONU. Il s'agit donc aujourd'hui pour notre peuple de mettre en garde le dictateur gabonais en ces termes: toute candidature d'Omar Bongo à cette élection et toute victoire frauduleuse d'Omar Bongo seront considérées par le peuple comme des actes et des déclarations de guerre à l'encontre de la nation gabonaise. Face à ces agressions, les Gabonais seront en droit de se défendre et défendre leur dignité, par tous les moyens possibles. BDP-Gabon Nouveau |